Particularités
Taille : 11m à 14m, les femelles sont plus grandes (1m) que les mâles
Poids : 20 à 40 tonnes
Gestation : 12 mois
Allaitement : 6 à 12 mois
Reproduction : tous les 2 à 3 ans
Alimentation : krill (petite crevette des eaux froides de 2 à 4 cm pesant 2 g)
La baleine à bosse se nourrit en Antarctique (4 à 5 mois de l’année) pendant l’été austral et jeûne l’autre partie de l’année (hiver austral) qu’elle passe dans nos eaux. Le baleineau est le seul individu qui se nourrit toute l’année.
Organisation sociale : les baleines à bosse sont des animaux solitaires, les groupes qui se forment ne sont que temporaires. Elles migrent de l’antarctique (zone de nourrissage) vers les eaux chaudes pour se reproduire, donner naissance, allaiter leur petit et se reposer.
Statut : L’UICN a classé la baleine à bosse en danger d’extinction dans le pacifique sud et les mers arabes. La population de l’hémisphère sud a été sévèrement impactée par la chasse industrielle pendant le 20 e siècle (1920 à 1966), 99% des baleines à bosse du Pacifique Sud (de l’Australie de l’est à la Polynésie Française) ont été décimées.
Distribution en PF : La baleine à bosse est présente dans nos eaux de juin à novembre, près des récifs, dans les passes, baies et lagons de nos îles. On peut les observer aux îles Australes, Gambiers, Société et Tuamotu (aire de reproduction) avec quelques observations aux Marquises.
Le nom scientifique Megaptera Novaeangliae signifie « longues ailes de Nouvelle-Angleterre » en référence à ses longues nageoires pectorales ( 3 à 4m) et à ’endroit où l’espèce a été décrite la première fois.
En dépit de son poids, la baleine à bosse est capable d’effectuer des sauts en sortant entièrement son corps hors de l’eau à une vitesse de 35km/h. Les démonstrations de force entre mâles sont fréquents sur leurs lieux de reproduction, sauts, frappes de la surface de l’eau avec la nageoire caudale ou pectorale pouvant finir en affrontements physiques. Un autre comportement est aussi observé sur les lieux de reproduction, près des récifs, on peut entendre les mâles adultes chanter. En dehors de l’être humain et quelques espèces d’oiseaux, les mâles adultes entonnent de vrais chants mais ce qui est unique dans le règne animal est que chaque population génétiquement distincte possède son propre chant, comme un hymne national qui évolue avec le temps. Tous les mâles adultes chantent le même chant avec les mêmes changements en même temps. Qui décide d’abandonner une mesure et d’en rajouter deux autres pour changer la musique ? Ce mystère n’a toujours pas été résolu de nos jours .