Noms Tahitian
Ha’ari (S, T, A), Niu (S, T), 'Ehi (M)
Particularités
Usages :
Le cocotier est l’une des plantes les plus utilisées chez les polynésiens. Il a de multiples usages. Son introduction en Polynésie française date des premières migrations polynésiennes, il s’est ensuite répandu facilement dans les îles grâce à sa noix flottante imperméable, et sa capacité à pousser sur des sols pauvres.
L’abondance de cocotiers à Tetiaroa est principalement due à des introductions réalisées au début du XXème siècle pour l’exploitation du coprah. Toutes les parties de cette plante sont utilisées, et chaque partie porte un nom polynésien : - Racines (‘a’a) : employées dans les recettes médicinales pour soigner les entorses et les fractures (en interne) - « Tronc » : utilisé pour les constructions, meubles, pirogues, rames - Ecorce : recettes traditionnelles médicinales - Palmes (ni’au) : tressage pour faire des toits, des paniers, des sacs, des tapis - Fruits : dans les légendes la noix de coco est comparée à la tête d’un homme, les trois trous correspondant aux deux yeux et à la bouche. Chaque stade de la noix possède un nom spécifique polynésien. L’eau de coco est une boisson et peut servir dans la médecine traditionnelle, à véhiculer les principes actifs d’autres plantes tel un excipient. La chair de la noix est comestible et très riche en acide gras, potassium, fer, magnésium, phosphore, vitamines A et E, zinc, et cuivre. Le lait de coco est issu de la chair de l’amande mûre, râpée et pressée. Il sert dans l’alimentation pour préparer par exemple des plats fermentés comme le « mitihue » ou le « taioro », mais peut aussi servir à préparer la fameuse huile de coco ; monoï. Cette huile a de nombreuses vertus médicinales et cosmétiques : hydratation, purge, démêlant, antipelliculaire, anti-vergeture, hygiène intime, cicatrisant, soin des boutons… Elle est aussi utilisée pour remplacer le carburant. A l’époque cette huile servait comme source d’éclairage, et à embaumer les morts. Enfin grâce à la noix de coco de nombreux objets peuvent être confectionnés : des bols, des plats avec la coque ou même des bijoux et des cordages avec la fibre de coco.
Famille |
Arecaceae |
Biogéographical status |
introduction polynésienne |
Type biologique |
"arbre" |
Abondance sur Tetiaroa |
très abondant |
Écosystème sur Tetiaroa |
forêt mixte, plage (côté lagon), chenal peu profond (hoa) |
sources et crédits
Butaud J.F., Gérard J., Guibal D., 2011. Guide des arbres de Polynésie française, bois et utilisations. 2e édition, Au vent des îles.
Barrau, 1971. Useful plants of Tahiti. Société des Océanistes, Paris, Dossier 8.
Jost X., Ansel J.L., Raharivelomanana P., Butaud J.F., 2016. Ethnobotanical survey of cosmetic plants used in Marquesas Islands (French Polynesia). Journal of Ethnobiology and Ethnomedicine.
légende
S: Societé | T: Tuamotu | M: Marquesas | G: Gambier | A: Australs | FP: Polynésie française